Mécénat 2025 : le château de Roquefixade (Ariège)

Dans le cadre de l’extension du périmètre Unesco du château cathare de Montségur, nous avons travaillé aux côtés de la commune de Roquefixade, où se trouve également un superbe château perché, et du Groupe de Recherches Archéologiques de Montségur et de ses environs dans le cadre d’une convention de #mécénat de compétences.

La commune a ainsi pu bénéficier d’un important travail de transcription et de traduction de documents anciens concernant la garnison de Roquefixade et les actions à l’encontre des Cathares de ce secteur. Une occasion d’en apprendre davantage sur l’histoire des lieux, de la valoriser dans le dossier UNESCO… et, pour nous, de se faire plaisir avec un dossier passionnant.

Nous réalisons régulièrement des conventions de mécénat avec des associations, afin d’assurer une diffusion de la recherche et des savoirs historiques et archéologiques la plus large possible.

👷Nos conditions :

-un sujet historique ou archéologique passionnant ;

-un sujet qui s’inscrit dans une démarche à l’échelle locale ;

-l’action de mécénat ne doit pas dépasser 2000 €.

👉Vous êtes une association ? Vous avez un sujet à traiter ? Vous pensez remplir ces conditions ? Contactez-nous ! Les candidatures pour l’action de mécénat 2026 sont ouvertes.

#histoire #archeologie #patrimoine #paléographie

[Photographie : le château e Roquefixade, Ariège ; Licence Wiki Média Commons]

Le Cabinet d’Études Historiques fête ses 10 ans !

Il y a 10 ans, le 1er avril 2015 [ce n’est pas une blague 😉 ], je créai le Cabinet d’Études Historiques, à l’époque « Victorien Leman, historien libéral ».

De la microentreprise à la profession libérale

À l’origine en microentreprise, avec 4 demandes de recherches documentaires en poche, l’objectif était surtout de pouvoir financer la fin de mes travaux de thèse en Histoire et Civilisations Médiévales, finalement soutenue en décembre 2017. Mais l’aventure ne s’est pas arrêtée là.

Les années se sont enchaînées, les contrats aussi. Ce qui ne devait être qu’une microentreprise temporaire est devenue une structure pérenne et un vrai chemin de vie.

La diversification des activités et des compétences

À l’origine cantonnés à des recherches documentaires pour des services archéologiques et universitaires, nous travaillons aujourd’hui au quotidien avec les Monuments Historiques, des collectivités de toute taille, des cabinets d’avocats, des particuliers mordus de patrimoine… sur des dossiers aussi divers que passionnant, partout en France.

10 ans : une étape

Le Cabinet d’Études Historiques a encore un bel avenir devant lui et des projets qui devraient voir le jour en 2025 et 2026 (mais gardons encore un peu de suspense à ce sujet 😉 ).

Je tiens enfin à remercier toutes les personnes qui ont cru en moi et qui ont, d’une manière ou d’une autre accompagné ce projet de vie.

Avocat et historien : l’histoire au service du droit

Contrairement aux idées reçues, les recherches généalogiques et historiques ne se cantonnent pas au passé !
Lorsque les avocats ont besoin d’ interroger le passé, le rôle de l’historien prend tout son sens. Que ce soit en droit patrimonial ou bien successoral, les recherches généalogiques et historiques viennent apporter des bases solides sur lesquelles les avocats peuvent bâtir leurs dossiers.

Les recherches généalogiques et historiques peuvent venir vérifier des hypothèses ou encore apporter des preuves pour renforcer les dossiers.

Voici des exemples d’interventions que je réalise régulièrement :

Les répercussions juridiques de l’histoire d’un lieu : l’examen des moulins et des droits d’eau

L’histoire, en particulier l’histoire d’un lieu, peut avoir des répercussions juridiques fortes.
Le Cabinet d’Études Historiques intervient régulièrement aux côtés des propriétaires de moulin. Avec la nécessité de restaurer la continuité écologique des cours d’eau, les propriétaires de moulins se heurtent parfois à des problèmes juridiques ; ils doivent notamment prouver leur droit d’eau (fondé en titre, fondé sur titre, etc.) et concevoir des projets pour assurer la continuité écologique (passes à poissons, etc.).
Appréhender ce cadre juridique et concevoir les aménagements en lien avec la continuité écologique nécessite de bien connaître l’histoire de son moulin et de ses occupants, ainsi que les réalités archéologiques de ces édifices.

C’est a fortiori vrai pour les moulins, qui sont des structures complexes, d’origine seigneuriale, qui apparaissent au Moyen Âge ; fondé en titre, le droit d’eau de son moulin nécessite ainsi de pouvoir remonter l’histoire du moulin jusqu’au XIVe ou au XVe siècle. Cela nécessite donc un savoir-faire en terme de déchiffrement d’archives et d’analyse historique pour prouver les droits du propriétaire d’un moulin.

La généalogie foncière (recherches concernant les droits de propriété

Il arrive également fréquemment que des particuliers sollicitent des cabinets d’avocats pour contester le passage d’une servitude ou la délimitation d’un terrain.

Là encore, constituer un solide dossier appuyé sur des sources d’archives variées et remontant le plus loin possible dans le temps permet d’étayer un argumentaire juridique.
Cela relève également du savoir-faire de l’historien qui, en plus d’un gain de temps pour le client, assure une vraie efficacité dans la constitution de l’argumentaire juridique.

Les recherches nobiliaires

Un argumentaire à la fois historique et généalogique peut être également demandé pour les procédures de relèvement de noms et de titres nobiliaires.

Cet argumentaire appuie le dossier envoyé ensuite au Garde des Sceaux pour valider la procédure.

La paléographie latine : une compétence incontournable

À cela s’ajoute également la nécessité de pouvoir déchiffrer les écritures anciennes : c’est ce que l’on appelle la paléographie.

L’utilisation de la machine à écrire, puis de l’ordinateur, nous a fait oublié qu’autrefois c’était à la plume qu’étaient écrits la plupart des documents. Outre les spécificités de l’écriture de chaque scribe (le ductus), un grand nombre d’abréviations a été mis en place pour que les rédacteurs puissent gagner du temps (et s’épargner au passage de trop vives douleurs au bras et à l’épaule !).

La rédaction de manuscrits en latin amène ainsi des abréviations qui diffèrent de celles de l’ancien français. Les reconnaître n’est pas chose aisée et requiert une bonne maîtrise de la langue latine. Et c’est sans compter sur les erreurs que commettent régulièrement les scribes eux-mêmes, plus ou moins habiles en latin.

Le manoir de Kerboutier, à Noyal-Pontivy (Morbihan)

Le manoir de Kerboutier, aujourd’hui sur le territoire communal de Noyal-Pontivy, dans le Morbihan, est érigé au sommet d’une légère éminence topographique dominant d’une cinquantaine de mètres la confluence de deux petits cours : le ruisseau de Belle-Chère, à l’ouest, et le ruisseau du Guern, au sud. L’examen de la cartographie montre que celui-ci s’installe sans doute le long de l’axe Pontivy-Josselin qui est vraisemblablement ancien. Par ailleurs, le manoir s’insère dans un contexte archéologique très riche, de la Protohistoire au Moyen Âge, avec pas moins de 21 sites archéologiques recensés dans un rayon de 2 km autour de l’édifice.

Relevé des Unités Construites de la façade principale à partir de l’orthophotographie (clichés, traitement et DAO : Cabinet d’Études Historiques, 2023).

Les observations archéologiques du bâti menées à Kerboutier nous amènent à envisager un phasage du site en 3 temps, dont la datation est parfois difficile à préciser :

  • Phase 1 : antérieure à la seconde moitié du XVe siècle. Cette phase se perçoit essentiellement dans les parties basses et dans les deux tiers orientaux du corps de logis principal. Ces éléments doivent correspondre à un premier état du corps de logis. Le style des piédroits des cheminées ainsi que l’orientation est-ouest évoque cependant une datation probable dans la seconde moitié du XIVe ou au début du XVe siècle. Dans cette première phase, la tour d’escalier desservant le(s) étage(s) du corps de logis se trouve sur la façade sud.
  • Phase 2 : il s’agit de la principale phase de reconstruction du corps de logis principal. Elle concerne l’ensemble du premier étage, mais aussi l’extension probable du corps de logis vers l’ouest. La tour d’escalier sud est supprimée, au profit d’une nouvelle tour d’escalier, plus imposante, désormais appuyée sur la façade nord.
  • Phase 3 : cette phase regroupe les travaux de réfections postérieurs à la phase principale. Ceux-ci sont souvent difficilement datables en dehors de leur datation stratigraphique relative. Certains linteaux de porte et le millésime 1628 présent sur la façade de la dépendance orientale laissent entendre qu’il y a eu des travaux au XVIIe siècle. Cela a notamment pu concerner la partie haute de la tour d’escalier pour laquelle nous avons pu mettre en évidence un changement de mise en œuvre et la présence d’œil-de-bœuf dans les parties hautes. Toutefois, il demeure difficile de clairement distinguer les possibles reprises du XVIIe de celle du XIXe voire du XXe siècle. Les témoignages oraux, notamment, plaident en faveur d’une installation très récente de plusieurs fenêtres sur la façade sud du corps de logis.
Relevé microtopographique des abords du manoir (relevé et DAO : Cabinet d’Études Historiques, 2023).

L’existence d’une plateforme fossoyée orientée nord-sud, située immédiatement au nord de la cour manoriale, ainsi que la détection, par prospection aérienne, d’anciens fossés curvilignes par la prospection aérienne, pose la question de l’existence d’un manoir antérieur aux états des phases 1 et 2.

L’église Saint-Sindulphe d’Hautvillers (Marne), du XIe au XXIe siècle

De Mars à Juin 2023 nous avons effectué une étude historique et archéologique du bâti de l’église Saint-Sindulphe dans le département de la Marne.

À la demande de la Communauté de Commune de la Grande Vallée de la Marne, cette étude a été menée dans le cadre d’un marché de Maîtrise d’œuvre des compléments de diagnostic et de la restauration de l’église Saint-Sindulphe d’Hautvillers.

Documentation écrite, couverture photogrammétriques et étude de terrain

La première phase de l’étude a consisté en un repérage de la documentation d’archives disponible dans les fonds des Archives Nationales et départementales, de la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine et les DRAC du Grand-ouest. Ce temps de recherche a permis de réunir de nombreux documents inédits, d’ouvrages et d’articles de revues comprenant des informations susceptibles d’éclairer le phasage de l’église.

Puis une phase d’opération de couverture photogrammétrique par drone et par scanner, réalisée par l’entreprise Drone Inove, a permis d’acquérir des orthophotographies intérieures et extérieures de l’édifice.

Enfin, nous avons poursuivi avec des observations in situ et un inventaire photographique du bâti en élévation.

Nous avons ainsi pu traiter l’ensemble des sources écrites et l’ensemble des données collectées pour proposer un phasage cohérent des élévations de l’église Saint-Sindulphe et de son clocher et de mettre en évidence également des épisodes de destruction et de pillages dont les moines furent victimes au fil du temps.

Un phasage en 7 temps

  • Les vestiges archéologiques les plus anciens découverts dans le cloître pourraient correspondre au XIe siècle ; c’est probablement également le cas pour la partie basse de la façade occidentale de l’église. Aucune trace antérieure n’ayant pu être observée, le monastère du VIIe siècle demeure, pour le moment, introuvable.
  • La reprise de la façade occidentale aurait eu lieu entre la seconde moitié du XIIe et le premier quart du XIIIe siècle. C’est une période qui semble présenter des enjeux importants : l’abbaye regagne en vigueur et en prospérité, nous retrouvons ainsi plusieurs actes de donations de biens divers passés par l’aristocratie locale et, notamment, les comtes de Champagne.
  • La partie médiane des côtales de la nef, la partie inférieure du clocher et la moitié occidentale de l’intérieur de la nef nous emmènent dans la seconde moitié du XVe siècle et le premier quart du XVIe siècle.
  • Les années 1644 – 1730 sont une période de profond remaniements de l’ensemble de l’espace, mais aussi du couvent. L’église est agrandie et un nouveau chevet est construit. Les stalles et l’autel Sainte-Hélène sont installés. Le cloître est reconstruit, le clocher est déplacé et exhaussé, puis on installe l’orgue et sa tribune. C’est aussi lors de cette période que le pignon de la façade occidentale est repris, ainsi que la charpente.
  •  Vers 1791-1816, l’église est transformée en paroissiale. C’est à ce moment-là que l’on modifie la circulation en bouchant le portail occidental et globalement, toutes les baies permettant de faire communiquer l’église et l’abbaye. Au cours de cette phase seront aussi installés les premiers tirants en fer pour maintenir les gouttereaux de la nef.
  • Des années 1840 à 1880 des travaux d’entretiens et de restauration seront effectués sur la charpente du clocher, la cloche et au sein du plafond de la nef.
  • La dernière phase, la période contemporaine, débute dans les années 1950. Depuis lors, l’église et l’abbaye font l’objet des plus grandes attentions en termes de conservation et de restauration.

Actuellement, l’église se présente à nous dans son état du début du XVIIIe siècle, à l’exception des couvertures et de quelques ouvertures et détails architecturaux.

À la Une

Dynamiques paysagères et environnementales autour de l’étang l’abbaye de Paimpont (Morbihan) et de la Tourbière du Pâtis Vert, du Moyen Âge à nos jours

L’étude documentaire souhaitée par le Département de l’Ille-et-Vilaine s’inscrit dans une démarche globale de connaissance des usages historiques sur les milieux naturels, afin de pouvoir orienter les objectifs et actions de gestion en conséquence sur les espaces naturels que sont l’étang et les tourbières de l’Abbaye et du Pâtis Vert. Le service Patrimoine Naturel souhaitait ainsi bénéficier d’une approche historique, afin de l’intégrer dans cette démarche.

Après avoir analysé et confronté les sources qui nous permettent de comprendre les dynamiques paysagères à l’œuvre aux abords de l’Étang de l’Abbaye depuis la fin du Moyen Âge, il est possible de dire qu’un axe nord-sud semble se dessiner au cours du temps. Cet axe, qui coupe l’étang en deux parties à peu près égales, délimite deux domaines bien distincts : à l’est, la présence de l’abbaye a entraîné l’installation d’une clairière culturale, où se déploient des pratiques agricoles typiques de l’Occident depuis le Haut Moyen Âge au moins (polyculture vivrière, élevages). Avec les transformations du XIXe siècle, on voit progressivement se mettre en place et se fixer l’agglomération qui constitue aujourd’hui le bourg de Paimpont. À l’ouest de cet axe, en revanche, les parcelles sont depuis plusieurs siècles occupées par des bois et des landes. L’absence d’installation d’habitation dans ces espaces et leur fréquentation moindre par l’homme, doit vraisemblablement expliquer la plus grande concentration d’espèces végétales à enjeux de conservation108 (doc. 18). Ainsi, la proportion de 30 à 50 % de couvert forestier dans le paysage paimpontais que mettent en évidence Jean-Charles Oillic et Aurélie Reinbold pour l’époque moderne, semble tout à fait valable encore aujourd’hui pour les abords de l’Étang de l’Abbaye : la moitié ouest est couverte de bois tandis que la moitié est offre un paysage plus ouvert et anthropisé.

Les usages semblent relativement stables depuis la fin du Moyen Âge : l’agriculture et la sylviculture occupent encore une place non négligeable dans le paysage. Avec l’avènement du tourisme, aux usages utilitaires et économiques de l’étang (forges, pêche, moulins) ont succédé des usages touristiques et ludiques (canoë, sentier pédestre).

Les principales modifications paysagères interviennent après la Période Révolutionnaire : la densification urbaine permise par la suppression de l’abbaye et la dislocation de son patrimoine immobilier et foncier amènent la création d’un centre urbain dans le courant du XXe siècle. Si les pratiques agricoles semblent s’inscrire globalement dans le temps long, certaines modifications peuvent avoir un impact durable sur la biodiversité. Ainsi, le développement de pins spontanés dans la tourbière à l’ouest de l’Étang de l’Abbaye, entraînant un assèchement du milieu, s’explique en fait par l’introduction des pins au début du XIXe siècle, dans l’objectif de faire reculer la lande, notamment celle immédiatement au nord de l’étang, et donc diminuer les espaces où pouvaient s’exercer les droits traditionnels liés à la fauche des bruyères et autres végétaux à litière par les habitants de la forêt. Ce faisant, les Paimpontais désinvestissent progressivement la forêt et succombent aux contraintes que les propriétaires des Forges ont su faire peser sur les droits d’usages forestiers traditionnels. Ceux-ci disparaissent progressivement dès la fin du XIXe siècle.

La présence spirituelle (abbaye, Grotte Notre-Dame) est, quant à elle, toujours significative, malgré les fortes évolutions en matière de pratique religieuse depuis le XIXe siècle. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’attractivité touristique de Paimpont se renforce et tire avantageusement parti, d’ailleurs, de ses racines spirituelles, où le néo-druidisme et l’imaginaire arthurien ont désormais largement supplanté les pèlerinages chrétiens.

Chronique radiophonique

Depuis le début de l’année 2022/2023, nous avons le plaisir et l’honneur d’animer la chronique « Je demande l’Histoire », sur Radio Bro Gwened, aux côtés de Jeanne Chevrel.

Si vous souhaitez redécouvrir en 4 minutes les grandes dates de l’histoire de Bretagne, de France et d’Europe, alors rendez-vous chaque semaine pour un nouvel épisode et en réécoute ICI !

Une fondation romane en Morbihan : la chapelle Sainte-Croix de Josselin

Au printemps et à l’été 2022, nous avons réalisé, à la demande de la municipalité de Josselin et sur la sollicitation du cabinet Devernay Architectes, une étude sur la chapelle Sainte-Croix de Josselin. Grâce à l’analyse des sources écrites et à l’observation du bâti encore en élévation, on peut établir le phasage de la chapelle Sainte-Croix, autrefois église priorale et paroissiale, en 5 temps :

  • Les vestiges romans conservés (essentiellement la partie nord-occidentale de la nef) peuvent tout à fait correspondre au XIe siècle et peuvent être regardés comme des éléments présents dès la première construction de l’édifice. Il ne faut pas exclure la possibilité de reprises de l’édifice au XIIe siècle. En l’absence de sources documentaire, seule une étude approfondie d’archéologie du bâti permettrait, à ce stade, d’avoir une vision plus fine du phasage du Moyen Âge central.
  • À la fin du Moyen Âge, peut-être en raison de l’état de dégradation du bâtiment et d’une déperdition de population dans la paroisse Sainte-Croix (peu défendue car hors-les-murs), l’église Sainte-Croix semble avoir été amputée de son chœur et de son transept roman, simplement remplacés par un chevet plat érigé au niveau de l’arc diaphragme séparant autrefois la nef du chœur. C’est aussi l’occasion d’une reprise de la charpente, qui est à nouveau changée au XVIe siècle, sur les trois quarts occidentaux de la nef. C’est à cette période que l’église semble devenir paroissiale en plus de priorale, correspondant donc à une modification importante des usages affectés à l’édifice. Il s’agit également de la sortie de la Guerre de Cent Ans, période de destruction qui a motivé de nombreuses reconstructions aux XVe-XVIe siècles notamment.
  • Il faut ensuite attendre le XVIIIe siècle pour que l’église change à nouveau de visage. En 1736, le pignon occidental est refait et l’année 1761 est marquée par d’importants travaux, notamment au niveau de la tour, de la chapelle latérale Saint-Mathurin et par l’installation d’un pavage couvrant l’ensemble de l’espace intérieur de l’église.
  • Les millésimes du XIXe siècle attestent de divers travaux d’entretien, a priori relativement localisés, mais sur lesquels les sources d’archives sont peu loquaces.

Enfin, en 1944, une partie du mur nord, entre le chœur et la tour, est entièrement reconstruite et assise sur une semelle en béton armée afin d’éviter tout nouveau désordre architectonique à cet endroit.

Une nouvelle aventure : le mécénat de compétences

En 2022, Études Historiques se lance dans une nouvelle aventure : le mécénat de compétences ! Kézako ?

Notre première convention de mécénat de compétences

Le mécénat de compétences est un don en nature, de force de travail et de compétences professionnelles. Concrètement, il s’agit de réaliser, au profit d’un organisme d’intérêt général, une prestation qui ne sera pas rémunérée mais fera l’objet d’une convention de mécénat et sera valorisée dans les comptabilités de l’entreprise (don) et de l’organisme d’intérêt général (autofinancement) concernés.

Compte tenu de la conjoncture actuelle, nous souhaitons que le patrimoine, l’histoire et, d’une manière générale, la recherche scientifique ne passe pas à l’arrière-plan. Nous souhaitons soutenir les associations partageant les mêmes valeurs que nous, de partage des connaissances dans les domaines de l’histoire, de l’archéologie, du patrimoine et de la généalogie et d’excellence de la recherche dans ces domaines.

Le clocher tors de Verchin (Pas-de-Calais)

C’est le projet du Comité d’Histoire du Haut-Pays (Fauquembergues, Pas-de-Calais) qui a été choisi en 2022. L’action de mécénat a consisté en la réalisation d’une étude monumentale de l’église à clocher tors de Verchin (Pas-de-Calais), dans le cadre de la création d’une brochure destiné à retracer l’histoire de cet édifice remarquable.

Nous vous donnons rendez-vous au dernier trimestre 2022 pour le lancement de l’appel à projets 2023 !

Pour en savoir plus : https://www.economie.gouv.fr/files/Guide-pratique-mecenat-competences-novembre2021.pdf